Comme chaque année, la loi de finances s’invite dans la vie économique des professionnels libéraux. Mais derrière le jargon parlementaire et les chiffres en milliards d’euros, quelles implications concrètes pour votre activité médicale ou paramédicale ?
Chez Caducées, cabinet de conseil en gestion de patrimoine dédié aux professions de santé, nous décryptons pour vous les principales mesures du PLF 2025 et leurs conséquences sur votre fiscalité, votre organisation comptable et vos opportunités de structuration patrimoniale.
Une loi de finances sous haute tension… et aux multiples effets de bord
Le projet de loi de finances pour 2025 a été élaboré dans un contexte politique et économique tendu. Entre changement de gouvernement, débats houleux au Parlement et recherche urgente d’économies publiques, le texte adopté en début d’année ambitionne de réduire le déficit tout en ménageant les équilibres sociaux.
Le résultat ? Un compromis budgétaire qui modifie certaines niches fiscales, revalorise les tranches de l’impôt sur le revenu, ajuste les cotisations sociales… et appelle les professionnels libéraux à réévaluer leur situation patrimoniale pour continuer à optimiser leurs charges et leurs revenus.
Ce qui change concrètement pour les soignants libéraux
Revalorisation des tranches de l’impôt sur le revenu
Les seuils d’imposition ont été relevés de 1,8 %, afin de limiter les effets de l’inflation sur les contribuables. Les taux restent inchangés, mais les seuils sont ajustés : cela peut entraîner une baisse ou une hausse marginale de votre imposition, selon l’évolution de vos revenus.
Un point de vigilance : ces nouvelles tranches peuvent affecter indirectement votre stratégie de rémunération, surtout si vous exercez en société d’exercice libéral (SEL), ou via une holding.
TVA : abaissement temporaire du seuil d’exonération pour les micro-entrepreneurs
Le seuil de franchise en base de TVA est abaissé à 25 000 € de chiffre d’affaires annuel à partir de mars 2025 (sous réserve de confirmation). Cela pourrait contraindre certains professionnels, notamment en début d’activité ou en exercice secondaire, à entrer dans le champ de la TVA plus tôt que prévu.
À anticiper si vous exercez en double activité (salariat + libéral) ou dans le cadre d’une micro-entreprise : l’assujettissement à la TVA a un impact sur vos tarifs et votre trésorerie.
Fin de la réduction d’impôt pour les frais de comptabilité en OGA
Jusqu’en 2024, les adhérents à un Organisme de Gestion Agréé pouvaient bénéficier d’une réduction d’impôt pour les frais de comptabilité. Ce dispositif est supprimé, et ces frais deviennent de simples charges déductibles.
Cela invite à repenser votre organisation comptable : il peut être pertinent de se tourner vers un cabinet offrant un accompagnement global (comptabilité, conseil fiscal, prévoyance, investissement…).
Les opportunités patrimoniales à saisir malgré tout
Bonne nouvelle : certains leviers restent accessibles pour optimiser votre installation, alléger vos charges ou structurer vos investissements.
Dispositifs d’aide à l’installation en zones sous-dotées
Les incitations financières pour les zones en tension sont maintenues : primes jusqu’à 50 000 €, exonérations de charges sociales, accompagnement… Un cadre intéressant pour les jeunes installés ou les praticiens en reconversion géographique.
Exonération de CFE prolongée pour certaines professions médicales
Les professionnels installés dans certaines zones peuvent continuer à bénéficier d’une exonération temporaire de Cotisation Foncière des Entreprises. Cela allège la fiscalité locale en phase de démarrage d’activité.
Déductions renforcées pour les investissements matériels et numériques
- Le matériel médical “lourd” bénéficie désormais d’une meilleure déductibilité.
- Les logiciels professionnels et le matériel informatique sont amortissables sur un an, sous conditions.
- Les aides FAMI (Forfait d’Aide à la Modernisation et à l’Informatisation) sont maintenues.
Une occasion à saisir pour investir intelligemment dans la modernisation de votre cabinet, tout en optimisant votre fiscalité.
Anticiper les réformes à venir : facturation électronique, CVAE, cotisations retraite
- La facturation électronique deviendra progressivement obligatoire à partir de 2025. Une réforme structurante pour la gestion quotidienne.
- La suppression de la CVAE, prévue pour 2027, est repoussée. Une contribution complémentaire de 47,4 % de la CVAE sera encore due en 2025.
- Certaines caisses de retraite libérales, comme la CIPAV, révisent leurs taux de cotisation pour garantir l’équilibre du régime.
Ces évolutions nécessitent une veille stratégique et une bonne anticipation : elles peuvent impacter directement votre trésorerie et vos choix d’investissement.
Notre conseil : transformer les contraintes fiscales en opportunités patrimoniales
Plutôt que de subir les réformes, pourquoi ne pas les intégrer dans une stratégie patrimoniale cohérente ?
Chez Caducées, nous vous accompagnons pour :
- Optimiser vos revenus nets et votre imposition (IR, cotisations, IS si société)
- Financer vos projets professionnels et personnels
- Construire une stratégie retraite efficace
- Sécuriser votre activité (prévoyance, responsabilité, transmission)
- Anticiper les grandes transitions réglementaires
En conclusion
La loi de finances 2025 n’est ni une catastrophe annoncée, ni une révolution fiscale. Mais elle marque un tournant important pour la gestion budgétaire et patrimoniale des professions de santé.
En tant que praticien libéral, vous avez tout intérêt à prendre un peu de hauteur sur ces mesures, pour transformer les contraintes du moment en atouts de long terme.
Caducées reste à vos côtés pour vous aider à piloter votre activité et construire votre patrimoine en toute sérénité.
Vous êtes professionnel de santé libéral ? Discutons ensemble de votre situation et des solutions qui s’offrent à vous.